Relations avec mon frère

par Admin Sam 3 Jan - 8:59

(mon frère n'est jamais venu nous voir depuis, alors qu'il n'habitait pas si loin, à Melun, et que moi-même suis allé voir sa famille plusieurs fois,..). Ma mère s'est isolée en parallèle dans une paranoïa et une psychose, dont il a fallu que je m'occupe (plusieurs hospitalisations en urgence, etc.) l'incendie était donc loin de ses préoccupations.

Et lui n'a pas cherché à m'en parlé, ou à me questionner. Un jour où il est venu à Auffargis alors que j'y étais, il m'a surprise dans mes vêtements féminins. Il m'a juste dit : "Alors, déguisé?". Pas un mot de plus. Il est alors rejoindre ma mère pour discuter de je ne sais quoi, puis il est parti sans plus me parler... C'était la seule fois où il me vit ainsi. Ce jour-là je n'ai pas cherché à lui parlé davantage : j'étais abasourdie... Plus tard j'ai essayé de lui parler au téléphone, en lui proposant qu'on se voie pour parler de tout cela. Mais aucun signe de vie.

C'est vrai que je l'ai toujours senti mal à l'aise avec ce qui touchait aux sentiments, à la psychologie, et à la philosophie de la vie... Alors avec mon transexualisme, c'était encore pire.

dommage qu'il refuse la confrontation, c'est de la peur... les gens ont peur de ce qui est inconnu pour eux... et quand ça sort de la norme, c'est encore plus effrayant...

Ce qui est assez symptomatique, c'est qu'il ne s'est jamais soucié de savoir si nous pouvions avoir besoin d'aide après notre incendie. Alors que nous ramions dans les décombres (tiens, un jour je t'enverrai quelques photos du théâtre des opérations...), puis avec notre chantier de reconstruction, il n'est jamais venu nous rendre visite en quatre ans...Alors que je me rendais régulièrement chez eux pour voir sa femme et ses enfants.

ah bon ? et qu'en a pensé Céline ? que penses-t-elle de ta famille en général ?

Pas un grand bien en général, sauf peut-être mes tantes d'Alsace. Mais encore , je doute parfois... Elle a une piètre opinion de mon frère. Elle est au moins d'accord avec ma décision vis à vis de lui. Mais probablement pour d'autre raison... Sauf de considérer qu'il n'y avait pas intérêt à accorder à ce mariage, du moins plus qu'il ne l'avait considéré auparavant. Donc pas d'effort particulier à faire...

Alors que ma mère ne pouvait à l'évidence plus vivre seule à la campagne (chaque fois c'est moi qui me suis occupée à la faire admettre en urgence à l'hôpital pour soit déshydratation, soit chute dans sa chambre). Je lui avais trouvé deux solutions pour se retirer dans des résidences de retraite à Paris ou a proximité, à Montrouge. Mon frère n'a pas aidé, et lui a finalement trouvé cette maison de retraite à Verrières le Buisson. Mais sans se soucier des conditions d'accès (aucun transport en commun) et sans tenir compte que de ce fait elle ne recevrait aucune visite de personne non véhiculée.

Et c'est à un mois de l'entrée dans sa maison de retraite qu'il annonce son départ fin août pour Madrid! Comme il vivait lui aussi en concubinage, il décida alors de régulariser leur situation, avec un mariage une semaine avant le départ. Et il m'informe de tout cela et de l'invitation fin juillet. Je lui annonçais alors qu'il ne fallait pas compter sur moi. Je n'allais pas rentrer de Vendée avant la fin de mes vacances, et surtout avant la date de fin de contrat de Chantal qui travaillait en tant que monitrice de voile tout l'été! C'est peut-être cela aussi qui lui a déplu. Surtout que cela a été assez glauque , il paraît. Mais comme me disent mes tantes alsaciennes (tu sais, celles de gauche!), ainsi que des amis d'enfance, j'ai ma conscience pour moi, en bon parpaillot. Je suis presque soulagée. Sauf que je ne sais pas ce qu'il pense réellement. Et inutile de le contacter : il ne m'a même pas donné sa nouvelle adresse.

bon, je crois que le divorce est consommé... à force de non-dits et de on-dit, la communication ne passe plus...

Hélas, je le pense aussi, comme toi...

En fait, pour être honnête, je ne sais pas s'il me fuit pour ce que je suis, ou parce que j'ai toujours été exigeante envers lui vis à vis de ma mère. Les deux probablement.