La maison de ma mère

Parfois j'y travaille, mais maintenant je m'occupe essentiellement de l'entretien de la maison, je fais le ménage, des lessives, du repassage, ... Bref, une vie rêvée, non? Cette discipline m'est aussi imposée par Céline, car je l'indispose quand je suis à la maison - même si elle râle parce que je suis toujours absente...
Mais je dois t'avouer, que si à une certaine époque c'était une soupape de sécurité pour moi (chacune pouvait dormir seule dans un lit), m'isoler comme ça à la campagne me pèse de plus en plus...

Voila le week end.qui arrive.. Ceux-ci deviennent un vrai calvaire pour moi, car je me retrouve seule à la campagne, dans la maison de ma mère (tu t'en souviens?). En été c'est agréable - je peux faire bronzette-, mais en hiver, c'est d'un glauque. J'ai pris l'habitude d'y aller presque tous les we pour m'occuper de ma mère quand elle y habitait régulièrement, jusqu'à il y un an et demi (elle est à présent dans une maison de retraite). Il me fallait alors lui faire ses courses tous les we, pour qu'elle ait à manger pendant la semaine qui suivait. Mais en fait elle ne mangeait que lorsque j'étais là à lui faire de bons petits plats...

Mais je dois t'avouer, que si à une certaine époque c'était une soupape de sécurité pour moi (chacune pouvait dormir seule dans un lit), m'isoler comme ça à la campagne me pèse de plus en plus...

Je ne comprends pas pourquoi ça te pèse de e retrouver seule dans cette maison, puisque tu peux être toi-même et te reposer.
Est-ce qu'il y a des mauvaises ondes dans cette maison ? Est-ce que tu n'arrives pas à t'occuper ? Est-ce que c'est parce que tu ne te sens pas chez toi ?

D'autres personnes normalement constituées, comme toi, me trouveraient ingrate de regretter de vivre dans cette maison le we. Je le reconnais...
Mais comme tu l'as deviné, je me sens étrangère... Il n'y a aucun meuble confortable, aucun canapé sur lequel se vautrer et rêver, les lits sont trop petits. Bref tout le mobilier date de près de 50 ans, n'a pas été renouvellé et ma mère y entretenait ses souvenirs...
Et je m'y sens aveugle : je n'y ai pas installé Internet, et cela me manque quand j'y suis...

Mais peut-être faudra-t-il que je m'y réfugie un jour, durant le divorce, si jamais vivre sous le même toit que Céline devient impossible ou non souhaitable, non?

peut-être pendant les beaux jours alors...

Ah, ça , pendant les beaux jours, j'y suis heureuse: je peux m'allonger dans l'herbe , le nez en l'air et me chauffer au soleil...
Parfois en maillot de bain d'ailleurs ;-)
En fait dès que je peux vivre tout ouvert , cela va mieux...

A présent que je suis rendue compte qu'il était possible de sortir habillée comme on veut sans pour autant déclencher les rires et les moqueries, sans risques, je ne me sens plus enfermée comme auparavant. Je ne suis plus obligée de vivre cloîtrée, donc c'est moins pesant...