Es-tu bien une femme ?

Je jette un pavé dans la mare, puisque tu me dis que tu doutes. Je vais peut-être te paraître dure mais il faut que je te pose certaines questions.
Es-tu bien certain d'être une femme ? N'es-tu pas simplement attiré ou subjugué par le modèle féminin ? Une curiosité forcenée qui te pousse à savoir ce que ça fait d'être une femme, de l'intérieur...
D'avoir pris des hormones n'est pas suffisant comme démonstration. Certes ça te transforme physiquement, encore que le visage et la voix... mais est-ce que le changement n'est pas simplement en surface ?
Est-ce que ça n'est pas une façon d'échapper à ton mariage ? Est-ce que ce n'est pas la réponse que tu as trouvée pour fuir Céline ou la faire fuir ?
Je comprends pourquoi le processus est long à Cochin. Je pense qu'il faudra t'y conformer tout de même car c'est à la suite de la confrontation avec les spécialistes, qui vont te pousser dans tes retranchements, que tu sauras vraiment qui tu es.
D'autre part, il faudra examiner la situation lorsque tu te retrouveras, après le divorce, débarassé du joug de Céline. Est-ce que des caratères masculins, plus virils, ne vont pas (re) faire surface ?
Tu connais la formule : "Un train peut en cacher un autre"

Il est urgent que tu divorces pour en avoir le coeur net !

Je n'avais pa slu ce message.
Qu'est-ce qu'il est dur! Waow!

Je peux te garantir que je ne veux réellement plus des attributs masculins, dont je n'ai jamais tiré parti, ni usé... Si j'avais osé, je me serais même mutilé moi-même. J'ai été tenté de me faire nécroser mes testicules en les ligaturant jusqu'à pouvoir me les couper, et cela alors que j'étais adolescent. Bien avant de connaître une quelconque fille, et donc Céline. Le mariage était une notion inconnue pour moi à l'époque, et j'étais libre.
J'ai vraiment toujours eu cette impression d'étrangeté en observant mon sexe, et eu la certitude qu'il y avait erreur...
Mais peut-être qu'en épousant Céline espérais-je trouver un apaisement? Mais pas un joug, ça, sûrement pas!

Non, je pense que je suis vraiment une femme à l'intérieur de moi.
Et j'espère que tu n'en douteras plus? (Cela me fait mal;-))

Excuse-moi d'être dure mais que tu ne veuilles réellement plus des attributs masculins, ne répond pas à la question.

Que tu veuilles te mutiler n'est pas une preuve non plus sinon le désir de te faire du mal.

Que tu veuilles rejeter ta part masculine est un fait !

Je n'ai pas à douter ou ne pas douter, la vérité s'imposera à moi ! Nous ne parlons pas de l'existence de Dieu, mais d'un fait vérifiable.

C'est toi qui ne doit plus douter et si je te pose la question, ce n'est pas pour te bouleverser, c'est pour que tu examines la question, sans émotion, avec le plus d'objectivité possible. mais le principe d'Heinsenberg interdit cela n'est-ce pas ? ;-)))

Si cela te pertube trop, pardonne-moi, je croyais bien faire en te posant toutes les questions même dérangeantes. Ne va plus désormais sur ce post, ok ?

Non, je crois qu'il faut que j'affronte les questions "dérangeantes". Tu as réussi à me le faire comprendre et l'accepter.
Ce qui fait que je ne doute pas de moi, c'est toutes ces années passées à comprendre ce que je ressentais, mes échecs répétitifs à m'imposer, jusqu'à comprendre comment me "masquer", donner le change. Mais cela était toujours contraire à ma mentalité, mes valeurs.
La pression maternelle m'a conduite à me cacher, ne pouvant m'extérioriser qu'à certaines occasions, et alors vivre heureuse une ou deux heures.
Ce n'était pas de l'onirisme non plus, car je ne passais pas le temps ainsi habillée à me regarder dans une glace, sauf quand je m'habillais. Je continuais mes activités, comme si de rien n'était...
Je ne cherchai alors aucunement à simuler, car alors on recherche inconsciemment un désir, une excitation. Je n'ai jamais ressenti cela. Tu imagines, même pas capable de me masturber comme un vrai mec? Mais par contre déjà ressentir un manque, une insatisfaction : j'aurai tellement aimé être aperçue par un garçon ;-) (Enfin, à l'adolescence)

Je ne recherchais pas non plus à m'identifier à une personne aimée, ou à la femme idéale que j'aurais pu imaginé être. Non, je me sentais moi... et plus déguisée en garçon...

Je ne sais pas comment expliquer davantage ce que je ressentais, ni ce qui me faisais dire que j'étais une fille intérieurement. C'était un état de fait finalement. Il fallait bien l'accepter, mais aussi hélas le cacher, car c'était jugé "tabou" par ma mère... Tout ça explique pourquoi j'ai perdu le sourire à l'adolescence entre 13 et 15 ans, quand le poids est devenu trop lourd et que j'aurais tant voulu être moi-même et connaître l'amour d'un garçon...